De tortues en aiguilles

De tortues en aiguilles

Christian Signol

Je viens de terminer un nouveau superbe livre de Christian Signol:"Pourquoi le ciel est bleu ? "

                                

Julien Signol, élevé par une mère domestique qui mènera une vie de combat permanent et orphelin d'un père courageux n'est autre que le grand-père de l'auteur. Christian Signol évoque l'ascension sociale de son cher grand-père analphabète qui s'en sortira grâce à son courage et sa volonté de travail (sans faire l'impasse sur la souffrance que cet homme a enduré).

 Personnalité forte, tenace, Julien voudra à l'âge de douze ans de devenir maçon, une façon pour lui de fuir une certaine soumission, celle des paysans d'être le corps courbé vers la terre, ayant pour dommage collatéral de ne jamais voir la couleur du ciel. L'auteur nous raconte que son grand-père, Julien, a même reçu une gifle, enfant, juste parce qu'il avait posé la question qui fâche. Pourquoi le ciel est bleu ?

 Provocation enfantine, innocente et loin d'être anodine pour une servante, une paysanne qui n'est pas sensée lever les yeux de terre, et encore moins de lever les yeux au ciel. Rebelle, bien plus tard, Julien voulut changer les choses. Quelques années après, il y parvient en devenant maçon, perché dans les hauteurs des constructions, la tête levée vers le ciel.

                                            

                    

                    Christian Signol

 

BIOGRAPHIE :
Christian Signol est né en 1947, aux Quatre Routes, un hameau du Quercy blotti au pied des causses de Martel et de Gramat. Le petit garçon mène une existence heureuse entre ses parents et ses grands-parents. Son univers s'étend de l'école communale (dont il dévore la bibliothèque) à la campagne environnante. Les moissons, les vendanges, la cueillette des champignons, les parties de pêche l'été sur la Dordogne sont autant de "bonheurs d'enfance". A onze ans, il est mis en pension au lycée de Brive. Il vit comme un drame cet éloignement du pays natal. Il dira plus tard : "Cette déchirure a fait de moi un écrivain." Après des études universitaires de lettres et de droit, Christian Signol débute dans la vie professionnelle comme rédacteur administratif à la mairie de Brive.
Il commence à écrire et, en 1984, Robert Laffont publie son premier roman, Les cailloux bleus.

BIBLIOGRAPHIE :

Les Cailloux bleus, inspiré par son enfance dans le Quercy. Succès immédiat. Suivi l'année suivante par Les Menthes sauvages, puis Les Chemins d'étoiles, et les Amandiers fleurissaient rouges, qui ont tous pour cadre le Quercy et le Périgord. Entre 1990 et 1993, la trilogie de La Rivière Espérance va faire de lui un des écrivains les plus lus en France. France 2 achète les droits d'adaptation de cette saga des gabariers de la Dordogne qui devient l'une des plus grandes séries jamais réalisées pour la télévision. Et l'une des plus regardées, puisque chacun des 9 épisodes aura plus de 7 millions de téléspectateurs !La Rivière Espérance est devenue un véritable phénomène d'édition des dix dernières années avec plus de 2 millions d'exemplaires vendus depuis sa sortie.Après L'Enfant des terres blondes, Christian Signol publie aux éditions Albin Michel une nouvelle saga, Les Vignes de Sainte-Colombe, suivie de La Lumière des collines, où il délaisse son Sud-Ouest pour le Languedoc et le Midi viticole. La Lumière des collines reçoit le Prix des Maisons de la Presse. Ses deux romans suivants, La Promesse des sources (également adapté à la télévision) et Bleus sont les étés se font l'écho de préoccupations plus contemporaines, comme le retour à la terre ou les rapports de l'homme et de la nature.En 2000, Les Noëls blancs, premier volume d'une nouvelle série, Ce que vivent les hommes, rencontre un large public et un intérêt de plus en plus accu de la part de la presse. Désormais, Christian Signol s'affirme comme l'un des écrivains français les plus populaires.
Nouveau roman : Les Printemps de ce monde

Prix littéraires :

*Prix Eugène-Le-Roy 1985 pour son roman Les menthes sauvages, ( 2ème tome de la fresque romanesque Les cailloux bleus)
*Prix de l'Aventure 1989 pour son roman-témoignage Marie des brebis, décerné dans le cadre de la 7ème Fête du livre " Lire à Limoges "
*Prix La Vie-Terre de France 1990 pour son roman La Rivière Espérance (1er tome de la trilogie romanesque La Rivière Espérance)
*Prix littéraire du Rotary International 1991 pour son roman Le Royaume du fleuve (2ème tome de la trilogie romanesque La Rivière Espérance)
*Prix des maisons de la Presse 1997 pour son roman La lumière des collines (2ème tome de la fresque romanesque Les vignes de Sainte-Colombe)

 

Ils rêvaient des dimanches

                                               

Histoire de famille...
Depuis sa naissance, en 1897, Germain est élevé par une vieille tante. Sa mère, Eugénie, est partie vivre à Paris, dans l'espoir de trouver un travail et de subvenir aux besoins de son fils. Ces sept années de séparation ont été douloureuses pour l'enfant, surtout que la vie est rude sur le causse pour les petits paysans...
Quelques années plus tard, Germain est à nouveau séparé de sa mère, qui le place chez un fermier. Il décide alors de devenir commis chez un boulanger... Ces personnages, qui pourraient être inventés, sont en réalité les ancêtres de Christian Signol. Le romancier raconte ici avec beaucoup de sensibilité leur histoire, et leur rend ainsi un magnifique hommage.

 

Les Vrais Bonheurs    



J'ai toujours pensé que la beauté du destinée à nous faire oublier la brièveté tragique de nos vies. Peut-être un cadeau de Dieu, s'il existe, comme je l'espère. Mais nous n'en sommes pas conscients, hélas ! Non seulement nous infligeons à la terre qui nous porte les pires blessures, mais nous ne savons plus voir à quel point elle est belle.
Et pourtant le monde vit. Auprès de nous. Sans nous ou avec nous. Regardez-le ! Écoutez-le ! Il est source de bonheur, du vrai bonheur, celui qui éblouit et qui rassure, car il vient de la nuit des temps. Il représente notre vérité profonde, notre histoire, notre mémoire... »


L'eau, les arbres, la neige, les aubes, les soirs, les saisons... la splendeur du monde est infinie. À travers ces pages où se mêlent présent, passé, souvenirs d'enfance, impressions de toujours, Christian Signol nous entraîne dans unvoyage où la sensation du bonheur et celle de l'éternité sont intimement liées.

La Grande Île      



« C'était avant que la vie nous emporte, avant que je comprenne vraiment ce qui se passait là, dans le secret des arbres, le murmure de l'eau, œur. »

Une île sur la Dordogne. Un monde aquatique, poétique et mystérieux, propice aux rêves, un refuge. C'est là que vivent Bastien et sa famille. L'eau et la rivière sont leur univers, un paradis qui les fait vivre et les enchante, jour après jour. Mais si la guerre ne parvient pas à en briser l'harmonie, tout se dissout pourtant peu à peu, sauf le souvenir du bonheur, de l'enfance éternelle.

Une histoire universelle qui évoque le Giono du Chant du monde. Jamais Christian Signol n'avait suggéré avec autant de sensibilité et de nostalgie la fuite du temps, le passage à l'âge adulte et la splendeur de la nature.



 

Les Noëls blancs 

Au cœur de la forêt corrézienne, au début du siècle, les parents Barthelemy et leurs trois enfants n'ont pour se nourrir que des châtaignes et quelques produits de leur ferme. Mais la chaleur familiale et l'attachement aux vraies valeurs tiennent lieu de richesse. La vie avance. François, le fils aîné, doit renoncer à l'école pour se placer comme valet de ferme, Julie comme lingère au château, Mathieu, le dernier, va s'engager dans les bataillons d'Afrique. C'est ainsi qu'on survivait dans les campagnes d'avant 1914, avant que la Grande Guerre, interminable et meurtrière, n'ouvre en grand les portes d'un autre monde.
Pour l'un des enfants Barthelemy, ce sera l'Algérie, son soleil, ses orangeraies et la difficile fraternité avec un peuple récemment colonisé. Pour Julie, ce sera l'Allemagne où elle espère construire sa vie avec Jan, l'étudiant de Cologne. Seul François restera au Pradel sur les terres de son père, travaillant nuit et jour pour tente d'améliorer le quotidien et permettre à son fils de faire ce dont il a été privé : aller étudier à la ville pour devenir instituteur.



 

Bonheurs d'enfance

 

« Tant de trésors me reviennent à la mémoire ; tant de choses qui restent intactes et le resteront toujours. Car, au-dessus de mon village, le ciel est toujours bleu ; il est sorti du temps. Il vit en moi, comme vivent tous ceux qui l'habitaient alors, à commencer par mon grand-père et ma grand-mère, qui furent les premières pierres précieuses d'un monde, d'une époque dont je n'ai pas assez profité, pour n'en avoir vraiment mesuré la richesse et la fragilité que trop tard. Ce village, je le sais, j'en suis sûr, c'était un avant-goût du paradis. »



 

Les Chênes d'or  

De la terre, Mélina a tout appris. Ses dures lois comme ses moindres énigmes. Au fil des hivers qui gèlent le cœur de la Dordogne, elle a senti et éprouvé les forces souterraines qui animent cette nature sauvage, persuadée qu'une puissance était là, qui dépassait celle des hommes. Cette magie inaccessible au commun des mortels, elle a parfois l'impression de la détenir, tant elle est liée à ce pays où l'on croit que les chemins forestiers ne mènent nulle part, et qui l'a initiée aux rites de la « demoiselle noire ». Dans ce monde qui porte en lui l'essentiel si l'on sait l'écouter, Mélina cherche sa vérité. Un récit intense où Christian Signol nous fait partager les secrets de la terre et du temps. Dans ce roman qui célèbre la communion de l'homme et de la nature, il brosse le magnifique portrait d'une femme qui cherche à percer le mystère de sa naissance, comme une tentative de saisir le sens caché des choses.

L'enfant des terres blondes 

 Au village, à Saint-Martial, on l'avait baptisé "Idéïoune", celle qui a de drôles d'idées. Elle, c'est Aurore, la mère de Vincent, écolier de dix ans né de père inconnu. Enfant trop vite mûri qui passe sa vie à défendre sa mère contre les moqueries des enfants et des adultes, contre elle-même parfois, aussi. Quand il a le temps, entre l'école et les travaux à la ferme, Vincent cherche à percer le secret qui entoure sa naissance. Mais à Saint-Martial, tous se taisent, personne n'ose évoquer les temps maudits de la guerre. Il faudra la terrible insulte d'un enfant, pendant une récréation, pour que le drame éclate et que les langues se dénouent, offrant enfin à Vincent et à sa mère une paix chèrement acquise.

Bleus sont les étés  



 

Aurélien, le vieux berger, vit seul sur le causse depuis toujours. L'existence lui a refusé la descendance à qui il aurait transmis son héritage de terrien élevé sous les étoiles, loin de ces villes qu'il n'a jamais vues. Au cours d'un été, des vacanciers s'installent au hameau. Entre Benjamin, le jeune fils adoptif de ces Parisiens, et le vieil Aurélien, se noue une complicité immédiate et forte. Aurélien initie le jeune garçon à la beauté sauvage et rude de ce pays d'herbe rase, de pierres et de genévriers. Partageant les bonheurs les plus simples – le vol d'épervier, la surveillance du troupeau – , le vieil homme et l'enfant ne se quittent plus. La séparation, pourtant inévitable, leur semble impossible.
Un roman intense et plein de poésie, qui réveille au plus profond de nous la nostalgie d'un monde qu'on souhaiterait ne pas voir s'éteindre.


Adeline en Périgord  

"Ma grand-mère Adeline, nous dit Christian Signol, était une petite femme aux gestes délicats et précis, si menue, si fragile qu'on avait peur, en l'embrassant, de la casser. Son visage étroit et fin s'illuminait de deux yeux gris qui avaient la transparence secrète des fontaines. (...) Elle avait la peau si fine que sa chair paraissait à vif sur le monde..."
Adeline simple paysanne tout illuminée de modestie et de bonté, gravit la pente de son destin : le travail, parfois si dur, les guerres, tellement cruelles, mais aussi la magie du rythme des saisons, les joies qu'apportent l'amour, les enfants... Adeline, une femme modeste, dont son petit-fils nous fait un portrait sensible et attachant, merveilleusement tendre, Adeline dont le témoignage nous restitue dans toute sa grandeur les "valeurs esentielles sur lesquelles ont vécu nos campagnes pendant des milliers d'années".

Marie des brebis 

Marie ne connaissait pas la date exacte de sa naissance. Johannes, le vieux pâtre de Maslafon, l'avait trouvée endormie parmi les brebis un matin d'automne 1901. Il la baptisa "Marie des brebis" et l'aima comme sa fille...
Près d'un siècle plus tard, cette même Marie, en sa grande vieillesse, confie sa vie à Christian Signol. Il l'écoute avec passion et nous offre un livre qui fleure bon le laurier sauvage des Causses, le miel et l'orange de Noël. L'existence de Marie, toute simple et modeste, rythmée par les saisons et les bouleversements de l'histoire, est une formidable leçon de courage et d'humanité, comme si parfois la vérité n'était jamais aussi juste que dans la bouche des plus humbles.

Les cailloux bleus 

Philomène a dix ans quand naît le XXe siècle. Elle est fille de métayers d'un village du causse quercynois, près de Rocamadour. Un pays rude, brûlant sous les feux de l'été, crissant sous les pas de l'hiver.

En racontant son histoire et celle de sa famille, traversée par les guerres, illuminée par l'amour, c'est tout un monde qu'elle fait revivre dans le parfum des pierres et des genévriers.

Les menthes sauvages 

Après "Les cailloux bleus", "Les menthes sauvages"...
Ici se poursuit l'histoire de la famille Fabre, l'histoire de ce village du Causse quercynois.
Mais l'histoire s'en mêle qui, après une guerre, en apporte une autre, avec son cortège de malheurs : la défaite, l'exode puis l'Occupation qui déchire les familles.
La paix revenue, les passions se sont éteintes et le temps a repris sa marche.
Alors que le village se meurt et qu'elle entre dans la vieillesse, Philomène devient le cœur et l'âme de cette communauté paysanne où s'est jouée sa vie.
Philomène a la fragilité et la force, la fidélité et la puissance d'amour de ces héroïnes inconnues qui ont fait nos familles et notre histoire.

Les chemins d'étoiles 

Voici l'histoire, tragique, d'un très grand amour : celui qui unit, le temps d'une année, d'un printemps à l'autre, deux enfants : Daniel, dix ans, et Lisa, neuf ans. Dans sa rigueur, l'une des plus belles histoires d'amour de notre littérature entre deux êtres que  les évènements et la fatalité ont marqués du sceau du malheur.
La justesse des sentiments, la vérité des êtres, la toute-présence du ciel et de la terre, comme la beauté du dénouement, font de ce récit tout simple un roman véritablement bouleversant.

Une année de neige    

 

 

"Sébastien a 10 ans quand il apprend qu'il est atteint d'une leucémie et qu'il ne lui reste peut-être que quelques mois à vivre. Il convainc sa mère de le laisser s'installer chez ses grand-parents à Millac, dans le Lot, où, petit, il a été heureux. C'est dans ce monde hors du temps, où la vérité des saisons, des animaux, des arbres et des plantes sauvages est la même depuis toujours, qu'intuitivement, il sent qu'il a une chance de guérir."

 

Les Printemps de ce monde
 
 Eté 1939. Au Pradel, François et Aloïse Barthélemy, aidés de leur fils aîné, continuent de travailler la terre familiale. Depuis longtemps, les cadets se sont dispersés : Mathieu fait prospérer un domaine en Algérie avec femme et enfants. En Suisse, Lucie tremble pour son époux allemand et pour leur fils. Charles et sa fiancée Mathilde, tous deux instituteurs, ont été nommés à quelques centaines de kilomètres. Quant à Louise, la benjamine, elle rêve de devenir missionnaire en Afrique. Il est bien loin le temps heureux de leur enfance où ils accueillaient des « cherche-pains » pour leur faire partager le peu qu'ils avaient. Mais une même force continue de les porter chaque Noël vers cette terre du Pradel où on se ressource, dont on rêve lorsque la réalité est trop douloureuse et où l'on vient mourir. La guerre arrive, qui va inßéchir le cours de leur vie comme elle a inßéchi celle de tous ces Français qui ont traversé le xxe siècle en aimant, en souffrant, et en suivant l'évolution de la société qui a glissé inexorablement des campagnes vers les villes, jetant bas le « vieux monde », celui qui, aujourd'hui, achève de s'enfoncer dans les marécages du temps. Ce que vivent les hommes comprend : 1. Les Noëls blancs 2. Les Printemps de ce monde
Cette vie ou celle d'après  
 
 
 
C'est dans les solitudes du Vercors, son pays natal, que Blanche a décidé de se retirer.
Quarante ans auparavant, elle s'était pourtant juré de n'y jamais revenir. Blanche était institutrice. Un beau métier, choisi dès l'enfance et conquis de haute lutte par une petite fille devenue orpheline à quatorze ans. Peu avant la guerre, elle avait rencontré Julien, un charbonnier illettré. jour après jour, elle lui avait appris l'écriture et donné le goût des livres. Il lui avait appris à aimer. Quand la guerre avait éclaté, ils avaient rejoint la Résistance et leurs destins s'étaient scellés à jamais.
Mais le cœur de Blanche n'a jamais cessé d'espérer : ce qui n'a pu s'accomplir dans cette vie ne pourrait-il se réaliser dans celle d'après ?

Il me reste encore à lire,et je sais que chaque fois ce sera bien écrit et émouvant!

 

 


 


 

 

 

          


 

 

 

 



20/01/2009
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